Retrouvailles du 24 Juillet !

Une journée marathon pour enfin retrouver notre Gaillard ! Avec la validation des douanes, les dernières formalités réglées avec le transitaire et des dizaines de kilomètres en bus et métro montréalais, nous étions à l'heure pour notre rdv "retrouvailles" !

Heureux ! Il n'y a plus qu'à aller le chercher !
Vingt minutes après nous, le voici qui arrive !
Tout rassembler avant de pouvoir partir, super bien accueillis et aidés par les opérateurs de Trac World
Terminer de fixer les pattes des barres de toit pour ne pas que la tente s'envole, elle en a assez vu comme ça...
Et c'est l'heure de partir et de prendre la route
Après l'avoir parcouru plus d'une fois à pied, cette fois c'est avec pépère que nous prenons le pont Jacques Cartier pour rentrer à Montréal !
Et nous voici enfin sur l'île de Montréal que nous allons quitter bientôt pour partir à l'aventure !






Juillet 2014 : l'épreuve du sablier


Voici presque deux mois maintenant que nous avons atterri à Montréal. Il y a des années que nous n'étions pas restés aussi longtemps en un même endroit et nous subissons un peu cette sédentarité que nous ne pensions pas connaître ici. Nous nous sommes mis à l'heure québécoise, animée par les festivals et nombreuses animations de l'été. L'hiver ayant été très froid et long cette année, les Montréalais aiment profiter de leurs soirées estivales. 

Festival "l'International des feux" - l'Espagne

L'Italie

Les journées sont longues pour nous, notamment quand la canicule frappe le Québec. Nous sommes assez surpris par cette chaleur et cette humidité qui caractérisent l'été à Montréal. Ce climat nous fige un peu dans nos initiatives mais c'est surtout l'attente de notre 61 qui nous immobilise.

Les Québécois aiment déménager le premier juillet, jour de la fête nationale du Canada, comme pour narguer un peu les Canadiens. Nous, nous déménageons le 6 juillet et nous changeons alors de quartier et de cadre de vie. Mais malheureusement, nous ne sommes pas encore chez nous... Notre "chez nous" tarde à arriver et sa trans-atlantique subit quelques houles. Après son tour des ports d'Europe, le cargo file droit vers Charleston, en Caroline du Sud. Le voilà arrivé du bon côté de l'océan. Pourtant, c'est le sud qui devient alors son cap. Notre conteneur s'offre deux semaines de vacances aux Bahamas et ce n'est qu'après le passage de l'ouragan Arthur qu'il est de nouveau embarqué en direction de Montréal.

Nous suivons jour après jour le parcours du cargo. Nous le voyons se rapprocher de nous tandis qu'il remonte à son rythme les côtes américaines, cap au nord. Son arrivée au port de Montréal n'est alors plus qu'à quelques jours et nos ventres commencent à faire quelques nœuds. C'est un peu comme l'émotion de retrouver un ami cher que nous n'avons pas vu depuis longtemps. C'est aussi par appréhension des surprises que nous pourrions découvrir en ouvrant le conteneur. Lesquelles ? Nous ne savons pas vraiment. Le fait d'avoir été séparés longtemps nourrit notre imagination. Notre Gaillard est sans arrêt dans nos esprits et il nous tarde d'arrêter de l'attendre. 
 
Le Diamantis P, un cargo nommé "désiré"

Une derrière étape va encore paralyser quelques temps l'avancée du bateau. Tandis qu'il entame la remontée du St Laurent en direction de Montréal, le Diamantis P jette l'ancre durant 48 heures, juste après le port de Trois-Rivières... Halte dont nous ne connaissons pas les causes mais nous suspectons que le bateau est un peu lourd pour continuer à avancer sur le fleuve sans toucher le fond... Nous n'en serons rien, si ce n'est que le conteneur est toujours "in vessel", si près de nous... Lorsqu'il remet les moteurs en marche, nous savons qu'il ne lui reste que quelques heures de navigation pour s'amarrer au quai qui l'attend au port de Montréal. C'est le moment de gagner la rive pour le voir arriver ! Peu importe le nombre de maringouins qui s'acharnent sur nous tandis que la nuit tombe. Nous savons que c'est lui, le Diamantis P, cette masse noire qui avance en remontant le courant.  Et c'est soulagés et heureux que nous le regardons passer devant nous, à la lueur de la lune...


C'est le week-end, la fin de semaine comme on dit ici... Les douanes sont fermées les samedis et dimanches. Nous imaginons que le conteneur a dû être débarqué mais nous savons que nous avons encore quelques jours de formalités devant nous avant de pouvoir retrouver notre compagnon de voyage. Stéphane Leroux, de Long-Cours, nous a mis en lien avec un transitaire ici qui va nous accompagner dans ces démarches. Nous attendons aujourd'hui leur feu vert pour nous présenter aux douanes. Ce qui nous attend est encore une grosse interrogation. Nous espérons que ça se passera bien. 
 
A très bientôt !
Les Galopères