Octobre 2015, Tel un nouveau départ !


Il y a tout juste un an, nous arrivions à Whistler, bien décidés à y passer l'hiver. En Avril, après six mois vécus dans ce petit coin de Colombie Britannique, il était temps pour nous de reprendre la route. Mais c'était avec la promesse d'un retour de quelques jours durant l'été... Ce retour, nous l'avons savouré durant 3 mois, tandis que l'automne commençait à s'installer à grand pas. Au final, cette riche tranche de vie que nous avons vécue à Whistler, aura duré 9 mois sur les 16 mois que nous avons passé au Canada, depuis notre arrivée en mai 2014.

A Whistler, nous avons trouvé un bon petit nid douillet

Nous y étions bien installés à Whistler et au Canada, et vraiment bien entourés. Dire au revoir à tous ici nous a été impossible et nous sommes partis en disant "à bientôt" car nous ne pouvons pas imaginer ne pas nous recroiser un jour. Nous rejoindrons certains plus au sud, d'autres viendront nous rendre visite, peut-être, mais ce dont nous sommes sûrs, c'est que nous savons où nous pouvons revenir au Canada... Mais ce n'est pas au programme pour les prochains mois ! Malgré le pincement au cœur de partir, il nous fallait quitter ce territoire et ces personnes qui nous ont ouvert les bras depuis mai, l'année dernière. Notre visa vacances travail expirant fin octobre, il était temps de reprendre la route. Mais nous avions aussi très envie de continuer nos itinérances en direction du sud ! Et comme toujours lorsque nous reprenons la route, nous sentons au fond de nous un mélange de peur et d'excitation.

Nous sommes venus dire au revoir au sommet du Black Tusk

Nous avons fêté des anniversaires et notre départ, nous avons dit à bientôt, nous avons réglé nos papiers administratifs, nous avons fait nos dernières randonnées incontournables... Et nous avons pu nous diriger au sud de Vancouver, direction la frontière avec les États-Unis, un peu chargés de nos inquiétudes... Nous accepteront-ils ou pas ? Combien de temps vont-ils nous donner sachant que, même si nous avons déjà le visa B2, le dernier mot est celui du douanier qui nous accueille à la frontière ? Vont-ils nous poser souci avec la voiture sachant que nous venons de passer plus d'un an avec en Amérique du Nord ? Vont-ils vouloir fouiller la voiture de fond en comble ?... Notre sérénité avait été quelque peu ébranlée par des "on-dit" peu rassurants et nous étions dans le doute sans raison.

C'est en règle, après avoir dégusté notre dernier foie gras de peur qu'ils nous le confisquent, que nous nous sommes de nouveau présentés à la frontière des États-Unis, tout juste un an après avoir quitté l'Alaska. 20 minutes se sont écoulées entre notre arrivée au poste frontière et le moment où notre autorisation à passer 6 nouveaux mois sur le territoire a été agrafée sur notre passeport. Quelle simple formalité peut-on dire maintenant, rassurés ! "Que venez-vous faire ?" "Visiter votre pays..." "Où allez-vous dans un premier temps ?" "Le Mont Baker puis le Mont Rainier, le Mont St Helens et enfin le Yellowstone !" "Combien de temps comptez-vous rester ?" "Avec notre visa B2, on espère que vous nous donniez au moins 6 mois, mais si vous voulez nous donner plus..." "Quand retournez-vous en France ?" "Pas avant d'avoir rejoint l'Amérique du Sud en passant par le Mexique et l'Amérique Centrale..." "Avez-vous des produits frais, légumes, fruits... avec vous ?" "Empreintes s'il vous plait !" That it's ! Et bien sûr, "Take care, have a good trip" ! 

Et là, lorsque Alex a redémarré le moteur, nous avons eu tous les deux un grand sourire. Mais bizarrement, nous nous sommes vite rendus compte que nous étions un peu perdus ! Et oui, au Canada nous avions pris nos marques et nos habitudes ! Nous nous sommes même demandés : "Bon... On fait quoi maintenant, où allons-nous ?". Nos premières prises de marques sont peut être un peu futiles mais bien pratiques : d'abord mettre un post-it sur le tableau de bord pour convertir les miles en kilomètres...  A 55km/h sur une "nationale" américaine, ça n'irait pas du tout ! Ensuite, pour éviter la panne du couillon : rendez-vous à la pompe ! Même à la station service, nous sommes perdus et nous voilà partis dans une série de calculs pour avoir une idée de notre consommation...

Sitôt arrivés aux États-Unis, notre première halte nous offre une vue de rêve !

Le Yellowstone fermant ses routes le 2 novembre, nous ne pouvions pas non plus perdre trop de temps à prendre des marques à notre rythme. Nous nous étions donc concoctés à l'avance un petit programme à respecter sur notre route, un truc pas vraiment dans nos habitudes mais il le fallait. Ainsi, la première nuit aux États-Unis, nous l'avons passée au pied du Mont Baker, ce sommet que nous apercevions déjà depuis Vancouver. Tout comme nous avions découvert que de nombreux volcans éteints entourent Whistler, il faut savoir que dans le prolongement des Coast Mountains se trouve la Chaîne des Cascades et ses nombreux volcans.  Nombreux sont encore actifs et il ne nous a pas fallu faire beaucoup de kilomètres aux États-Unis pour les apercevoir de loin, gigantesques et intimidants. Mont Rainier n'est autre que le plus haut sommet de l’État de Washington avec ses 4392 mètres d'altitude... Et de nombreuses personnes doivent encore se rappeler l'impressionnante éruption du Mont St Helens en 1980... S'y rendre et découvrir comment l'explosion du volcan a été violente et destructrice nous a laissés sans voix. Vous trouverez ici une courte vidéo relatant ce qu'il s'est passé le 18 mai 1980... 

Le Mont Rainier n'est autre que le plus haut sommet de l’État de Washington avec ses 4392 mètres
Le Mont St Helens si calme sous les premiers rayons du soleil

Venez découvrir nos photos dans l'album "Chaîne des Cascades" !

Pour faire une pause après avoir crapahuté au pied des volcans, nous sommes allés "faire un tour en ville". C'est à Seattle, sur la côte pacifique, que nous avons retrouvé Jeff et Evelyn, un couple americano-chilien que nous avions rencontré cet hiver chez nos amis patagons, à Whistler. De se remettre en route, c'est un peu comme reprendre le cap vers l'Amérique du Sud et en particulier vers la Patagonie, très chère à Jeff et Evelyn. Tandis que nous avons quitté à Whistler une sacré bonne bande de copains, nous savons d'ores et déjà que nous retrouverons aussi de belles personnes avec qui nous partagerons de mémorables moments, de l'autre côté de l’Équateur. D'un certain côté, ça fait du bien d'y penser quand on reprend la route, que l'on quitte un endroit cher et qu'on ne sait pas bien où l'on va et ce qui nous attend. 

Seattle et le massif Mont Rainier

Mais pour le moment, nous avons mis le cap sur le Yellowstone et nous y serons dès demain ! Nous nous régalons déjà en pensant à tous ces animaux que nous allons rencontrer dans ce parc où l'activité du cœur de la terre se dévoile au grand jour ! Et la cerise sur le gâteau serait de pouvoir prendre un bain dans les sources d'eaux chaudes tandis que cette magnifique nature sauvage se couvre de neige ! 


Nous vous raconterons tout ça le mois prochain dans "Le Gaillard Galopère aux Etats-Unis" !


A très bientôt


Les Galopères


Septembre 2015, nos travaux d'automne

Fin août, nous rentrions tout juste d'une super virée lorsque nous avons écris notre dernier article. Du coup, nous ne vous avons pas encore parlé des Chilcotins, ce magnifique massif que l'on trouve au nord de Whistler, à environ 3 heures de piste. "Chilcotin", en amérindien, signifie "le peuple de rivière d'ocre". Cette région, constituée de montagnes et de plateaux, nous a dévoilé des paysages magnifiques avec des nuances impressionnantes de couleurs. Tout près de la petite ville de Gold Bridge, il n'est pas étonnant d'y trouver quelques mines d'or abandonnées. Mais ce n'est pas pour l'or que nous y sommes allés ! Nous avons toujours notre bidon blanc sur le toit plein de sable d'Alaska que nous avons à sonder pour ça ! Et oui, nous l'avions rempli en octobre dernier dans l'idée de nous occuper lors de nos longues soirées d'hiver à Whistler... Mais les soirées d'hiver ont toutes été bien occupées ! Avant de quitter le Canada, il va falloir penser à sortir notre batée, notre assiette d'orpaillage, pour ne pas avoir à expliquer pourquoi nous promenons du sable d'Alaska depuis l'année dernière. Ils risquent de se poser des questions aux États-Unis lorsque nous voudrons passer la frontière bientôt...

Bienvenus dans les montagnes d'ocre !

Ce sont d'autres trésors que nous avons trouvés dans les Chilcotins. Pendant deux jours, nous avons accompagné les copains d'ici qui ont l'habitude d'y faire du vélo. Après avoir fait 10 kilomètres à pied dans la forêt, à râler de ne pas voir grand chose et de ne pas aller aussi vite qu'eux, nous sommes enfin sortis des arbres en prenant un peu d'altitude. Et là, nous avons eu la surprise d'y découvrir de superbes montagnes ! Et de les apercevoir en vélo sur les crêtes ! Les roches y sont de toutes les couleurs et tout autour de nous, personne. Un paradis pour tous ceux qui veulent se retrouver seuls au milieu de la nature. Nous étions alors tous les deux, le visage caressé par une brise fraîche, à admirer le paysage en silence. Juste Whaou ! 



Août s'est terminé pour nous au cœur des montagnes d'ocre. Et Septembre a commencé à Whistler... Nous espérions un été indien, nous avons eu une fin d'été à la mode de "Whistler devenu Wetler". En gros, quelqu'un a ouvert un robinet au dessus de nous et il se trouve qu'il a complètement oublié de l'éteindre ! Nous savons que le vent peut rendre fou... La pluie, c'est pareil ! Surtout quand nous commençons de nouveau à avoir des fuites un peu partout, notamment là où nous pensions que le problème était résolu ! C'est par exemple le cas de notre tente de toit. Vous vous rappelez ? Elle avait souffert dans le transport en container, lors de sa traversée de l'Atlantique. Réparée en Août 2014 chez Mike et Kateri après un dégât des eaux à 3h du matin le jour de mon anniversaire, nous avons eu besoin d'y travailler de nouveau. En attendant que le temps se calme pour s'en occuper au soleil, la bâche déroulée sur la tente de toit nous a bien protégés quelques nuits.  

Malgré tout, la pluie rend les cascades d'autant plus belles !

Et puis le beau temps est revenu, avec des températures douces et des rayons de soleil indispensables pour nous. Encore une fois, nous devons mettre nos projets de crapahutage en montagne pour nous occuper de notre pépère. Nous voudrions bien jouer les cigales tout l'été, juste contraints à travailler les week-ends dans nos jobs respectifs. Mais qui veut voyager loin ménage sa monture ! Bien installés au soleil, nous avons renforcé les zones de faiblesse de la coque de la tente de toit à l'aide de résine, réglant le problème des fuites. Malheureusement, lorsqu'il pleut ici, c'est toujours pour une semaine au moins. Pas question pour nous de dormir dans la tente de nouveau si nous devons la refermer mouillée le matin sans avoir la possibilité de la faire sécher.

Nous qui avions pris l'habitude de vivre dehors, hiver comme été, il est vrai qu'en ce moment, nous le ne vivons pas très bien de rester cloitrés la journée à l'intérieur de la bibliothèque durant la semaine, quand nous ne travaillons pas. Au moins, quand nous sommes sur la route, s'il ne fait pas beau, nous roulons ! Et avec le chauffage à fond pour faire disparaître la condensation ! En quittant la tente de toit temporairement, nous avons retrouvés nos appartements d'hiver, c'est à dire à l'intérieur de la voiture. Nous apprécions d'avoir un auvent qui nous protège chaque soir, lorsque nous souhaitons prendre le temps de nous préparer un repas. 

Retour du beau temps et des rayons du soleil sur Brandywine Falls

Avec toute cette pluie qui est tombée, il est un avantage non négligeable qui peut changer le cours de nos soirées sous les étoiles à venir. La Colombie Britannique ravagée tout l'été par des feux de forêts est devenue bien humide, tout du moins à Whistler. Nous rêvons maintenant de belles soirées au coin du feu ! Un autre avantage, tels une richesse qui naît de la pluie, les champignons poussent de partout dans les pelouses ! Il semblerait que peu de personnes ne connaissent les champignons ici, ce qui fait que personne ne les ramasse ! Et ça c'est tout bon pour nous car il s'agit bien souvent de délicieux bolets que nous accompagnons d'ail et de persil pour le plus grand plaisir de nos papilles ! 

Magnifique coucher de soleil sur Garibaldi et Atwell, nous attendons les étoiles !

La pluie peut nous miner un peu le moral mais il y a toujours de bien meilleurs jours où nous avons, par exemple, la possibilité d'aller admirer un coucher de soleil sur les Monts Garibaldi et Atwell, deux anciens volcans, à proximité de Squamish. Après 5 mois, nous avons aussi trouvé le bon moment pour remonter dans la station, pour la première fois de l'été. Le contraste avec cet hiver est impressionnant et malgré la présence des remontées mécaniques, tout semble tellement sauvage ! Après une tempête de vent qui a chassé tous les nuages, nous nous sommes retrouvés au sommet de Flute Bowl, dans le Garibaldi Provincial Park, pour un magnifique coucher de soleil et une bien fraîche nuit sous les étoiles. Nous nous sommes réveillés dans une tente toute givrée, le soleil peinant à se lever et à réchauffer les sommets. Et tandis que le ballet des brumes matinales s'anime et que nous rangeons la tente recouverte de givre persistant, les lagopèdes s'approchent de nous en gloussant, sans s'inquiéter de quelconque présence humaine dans cette nature sauvage. 

Notre petit nid est prêt tandis que le soleil se couche sur le Black Tusk

Aussi, chaque moment partagé avec les amis d'ici nous font oublier les désagréments du temps. Cette fin du mois de septembre est le temps de nombreux anniversaires. C'est notamment celui d'Alexandre que nous avons fêté avec les copains du Sud-Ouest, en triquant au génépi et à la liqueur de blueberries que nous avons confectionnée cet été. C'est l'occasion de marquer le coup avant notre départ qui est prévu pour bientôt maintenant. Notre visa Vacances Travail expire le 23 octobre, nous finissons de travailler début octobre... Mais c'est surtout l'arrivée de l'automne puis de l'hiver qui nous pousse à prendre la route vers les États-Unis aux alentours du 10 octobre. Le parc national du Yellowstone va fermer ses portes le 2 novembre, aux vues de conditions météorologiques. Il est temps d'y aller maintenant...

Lorsque nous quitterons Whistler, nous aurons passé 16 mois au Canada. Un long séjour et nous n'en sommes qu'au premier pays de notre périple ! Nous avons bien pris nos marques ici... Nous ne dirons pas "au revoir" mais "à bientôt" ! Et dans les semaines à venir, nous n'avons plus qu'à nous laisser surprendre par un nouveau pays et nous en émerveiller. 

Pour finir cet article, nous tenons à remercier aussi tout particulièrement Euro4x4parts, et en particulier Gyl, pour le câble de frein à main que nous avons bien reçu ici, et en moins d'une semaine s'il vous plait ! Le notre était tout grippé et ne fonctionnait plus après plus de 26 ans de bons et loyaux services, il ne nous restait plus qu'à passer dessous pour le changer, ce qui est maintenant chose faite !

A très bientôt,

Les Galopères

Août 2015, le soleil aux sommets de Whistler


Notre retour à Whistler, nous l'avons d'abord vécu en mode "fourmi". Les quinze premiers jours qui ont suivi notre arrivée, nous les avons passés à la bibliothèque. Elle a été notre lieu de travail quotidien, arrivant studieusement une heure avant l'ouverture pour mettre à plat la liste des tâches du jour... Notre site, les différents articles que nous publions, le travail sur les photos et notre projet de les mettre en vente nous ont demandé un véritable temps plein. Nous avons bien profité chaque jour de ce "bureau" jusqu'à la dernière minute, obligeant souvent les personnes de la bibliothèque à nous rappeler que la fermeture était imminente... 

Tout comme en hiver, Whistler organise de très nombreux évènements tout au long de l'été. Le plus connu reste le Crankworx, LE festival du vélo de montagne, qui a lieu début août. Avant d'être réputé pour le ski, Whistler est surtout la Mecque du vélo de descente. Et ça nous a démangé, surtout Alexandre en fait, de s'y remettre ! Mais avec ces nombreux évènements, nous avons plutôt privilégié certaines opportunités de travail qui se sont présentées à nous. On ne peut pas tout faire... C'est pour l'Iron Man que nous nous sommes remis à la tâche et nous avons mis à disposition nos bras, du démontage de la boutique officielle aux massages des athlètes courbaturés. Ainsi, nous avons pu sortir un peu nos cerveaux fumants de la bibliothèque pour prendre une bonne bouffée d'air frais de Whistler. 

Épreuve d'Enduro durant le Crankworx

De fil en aiguille, Alexandre a trouvé un travail de chauffeur-livreur les week-ends pour notre boulangerie pâtisserie préférée tandis qu'un nouveau spa m'a ouvert ses portes à plein temps. Après deux semaines intensives de massages pour moi et les tendinites qui reviennent aux poignets, nous avons le sentiment que le temps passe très vite et que nous n'avons pas fait grand chose de ce que nous voulions faire en arrivant ici. Nous ne profitons pas plus de la montagne sur nos temps libres que cet hiver. Nous nous rappelons alors que nous ne sommes pas revenus ici pour travailler comme des forcenés. Nos économies sont suffisantes pour la vie simple que nous vivons. Nous décidons donc de ne travailler que les samedis et dimanches et savourer nos week-ends à 5 jours ! 

L'incontournable "Stawamus Chief" à Squamish est la première rando d'une bonne liste !

Dans le même temps, nous avons retrouvé avec grand plaisir les personnes que nous avions rencontrées ici cet hiver. La plupart n'était pas difficile à retrouver puisqu'ils sont bien installés. Pour d'autres, comme Agnès et Henry, nos amis franco-écossais qui étaient partis trois mois faire un tour des Etats-Unis après l'hiver, c'est une chance de les retrouver à Whistler quelques jours, avant qu'ils ne décollent pour l'Australie... Mais c'est aussi l'occasion pour nous de faire de nouvelles rencontres ! Certains sont de passage, en voyage comme Maxime, d'autres souhaitent bien s'installer pour l'hiver, tout comme nous l'année dernière... L'été est propice aux barbecues plus que jamais et nous partageons toujours  ensemble de bonnes et longues soirées. Chez les uns, chez les autres, au bord de la rivière ou sur les berges des nombreux lacs que l'on trouve autour de Whistler, nous nous régalons ! 

Au Callaghan lake où la vue sur le Brandywine est magnifique, nous sortons le kayak et la canne à pêche !

Le Black Tusk en robe d'été est sur notre liste !

Nous nous rappelons ce que nous avions écrit il y plus de 3 ans maintenant sur notre voyage en perspective, lorsque nous construisions notre site. "Nous découvrirons ces pays, menés par notre passion des grands espaces et au gré des rencontres"... Nous savons pourquoi nous sommes revenus ici et pourquoi nous y sommes bien. Ce sont bien les rencontres qui nous ont donné envie de revenir, tout comme cette furieuse envie de nous retrouver en montagne, de nouveau. C'est ainsi que nous essayons de consacrer nos semaines ! Et c'est en photos que nous allons vous partager tout ça ! 

Les laquets secrets du côté de Semaphore lake

Nous ne savons pas combien de temps nous allons rester à Whistler... Nous y vivons une belle tranche de vie et nous avons besoin de rester un peu. Un adjectif revient souvent dans nos têtes pour définir le Canada... Frustrant... Tellement grand et beau qu'il nous faudrait une vie entière pour en profiter réellement. Au moins, nous faisons en sorte d'avoir le maximum de très bons souvenirs ici pour ne pas quitter Whistler frustrés. 

Wedgemount Lake et Wedge Mountain, dans le silence de l'étage alpin

Il n'y a qu'une chose qui nous contraigne au niveau du temps : notre envie de ne pas arriver au Mexique en plein été l'année prochaine. Comme dit Alexandre, notre sang n'est pas fait pour bouillir à 50°C là-bas ! Après mon anniversaire fêté mi-Août, il nous semble qu'il serait bon d'attendre l'anniversaire d'Alexandre, le 26 Septembre, ainsi que celui de nombreux copains ici, pour dire au revoir à Whistler et prendre la route du sud, vers les États-Unis...

A très bientôt !

Les Galopères

Dans notre élément !

Juillet 2015, Ô Canada !


Lors que nous avons publié notre dernier article, nous étions en plein travaux mécaniques avec Tyler, pour finir de remonter son HJ47, "Troopy". La liste des finitions était encore longue et nous nous sommes attelés à la tâche, rayant petit à petit chaque étape sur le tableau. 

Première sortie d'un Troopy roulant mais pas terminé !

Ce fut l'occasion de refaire correctement tout le faisceau électrique, de jeter quelques livres de câbles, de brancher phares avant et arrière, de poncer et peindre le toit... Avant de remonter toute la carrosserie et d'installer sur le toit une tente James Baroud ! Nous avons vraiment pris plaisir à soigner les finitions, tout en nous rendant compte que nous avons été plus qu'à bonne école avec Florent... L'idée de remettre en état un nouveau véhicule nous a traversé l'esprit alors qu'après notre 61, nous nous disions plus jamais ! En tout cas, Troopy était enfin prêt pour prendre les pistes pour le rassemblement de "clunkers" !

Une belle équipe de vieux Toyotas !

Ainsi, nous voilà partis en direction du sud de l'Alberta où nous avons retrouvés tous les participants au point de rendez-vous. Certains arrivaient d'Edmonton, d'autres de Calgary tandis que les parents de Tyler avaient fait la route depuis le Saskatchewan. Fiers au volant de nos plus ou moins vieux véhicules, principalement des Toyotas, nous pouvions prendre ensemble la route forestière 40 qui allait être notre voie pendant 4 jours. Nous voyageons en groupe, retrouvant les joies de la poussière partagée sur les pistes d'Alberta ! Notre vieille bagnole nous gratifie de quelques pannes occasionnées par la poussière comme par exemple la vitre côté conducteur qui ne veut plus remonter ou la prise allume-cigare qui ne fonctionne plus... "Because of dust" en est la raison, rien de dramatique à côté de Peter qui crèvera 3 fois ou à côté de Paul, distrait, qui a tendance à perdre des morceaux de son FJ40 le premier jour ! 


Lorsque nous stoppons les moteurs, les tentes sont ouvertes et chacun se lance dans une préparation culinaire pour le Pot-luck dinner du premier soir ! Pour faire la cuisine, tous sont plus organisés les uns que les autres et nous apprécions faire le tour de chacun pour prendre des idées. Nous savourerons alors tacos, fondue au fromage, chili con carne, chicken wings et cinnamon buns fraîchement préparés ! Puis, il est temps de couper du bois et de faire un feu où nous venons tous nous retrouver pour passer le reste de la soirée, ce que nous avons beaucoup apprécié. Nous avions passé quelques semaines auparavant dans les Parcs Nationaux de Banff et de Jasper où malheureusement ouvrir la tente de toit pour y dormir n'était pas vraiment toléré. Y faire du feu y est même maintenant interdit à cause des incendies incontrôlables qui dévastent des milliers d'hectares de forêts, du Saskatchewan à l'ouest de la Colombie Britannique. 

Vallée de Kananaskis, sans neige cette fois !

Des travaux sur Troopy à nos feux de camp entre clunkers, voici les photos !

La piste que nous empruntons remonte jour après jour un peu plus vers le nord tout en longeant les Rocheuses qui sont magnifiques. Après avoir partagé 4 jours avec cette bonne équipe, il est temps pour nous de reprendre notre route et nous décidons de retourner dans le Parc National de Banff. Ayant imprimé plus tôt une cinquantaine de nos photos en 8x10 pouces, et ayant soigné leur présentation par l'addition d'un encadrement, c'était pour nous le moment de tenter de les vendre. Nous avions été conseillés de le tenter peu de temps avant par un photographe croisé sur la piste des ours... Ainsi nous avons pris place dans un lieu où ne faisons compétition avec personne et nous nous lançons dans notre première expérience de vente !

Alexandre en avait vendu des portraits de skieurs cet hiver à Whistler pour le compte de sa compagnie. Cela n'a toutefois rien à voir avec le fait de vendre ses propres photos. Tous les deux dans un mélange de peur et d'excitation, nous nous sommes lancés. Alex est resté discret et c'est moi qui me suis chargée d'attirer l'attention sur elles et de les mettre en valeur. Chaque photo raconte pour nous une histoire, un moment de notre voyage et les partager a été un plaisir. De plus, le retour a été très positif quant à la qualité des images. Pourquoi ne pas en faire un catalogue en ligne ?

Intéressé ?! La gueule pleine de bouts de mouchoir pour son nid, certains ont trouvé ça mignon...

Après avoir réussi à mettre un peu de beurre dans nos épinards par la vente des photos, nous attendait un nouvel évènement que nous nous étions promis de ne pas manquer : le Stampede de Calgary ! Courant juin, nous avions enfin été contactés par un de leur comités qui avait bien reçu notre formulaire pour devenir volontaire durant l'évènement. Le Draft Horse Town est le comité qui présente les chevaux de trait et l'important travail de traction qu'ils réalisent, faisant partie intégrante de la culture de l'Ouest Canadien.


Après une après-midi d'orientation où le comité nous a présenté son rôle durant le Stampede. Nous avons partagé une crème glacée, fraîchement battue à l'aide d'un fouet entrainé par la marche d'un des chevaux de trait. C'est en devenant volontaire que nous avons ainsi pu nous permettre de nous régaler au Stampede. Pendant 3 postes, notre travail de volontaires a consisté à assurer la sécurité des chevaux et des visiteurs pour qu'ils vivent d'un côté comme de l'autre une bonne rencontre. En même temps, nous distribuions la Gazette du comité qui nous a permit d'apprendre de nombreuses choses au sujet des chevaux de trait que nous ne connaissons pas vraiment puisque les seuls chevaux que nous côtoyons régulièrement sont les 136 chevaux qui ruent sous notre capot !

Démonstration de chevaux de trait, dans le parc du Stampede, au cœur de Calgary

https://goo.gl/photos/Y67iBT5vEAZbjGur8
Cliquez sur l'image pour pouvoir lire la Gazette !

Ce que nous avons le plus apprécié a été lorsque nous avons assisté John and Jean dans leur travail de wheelwright ! Préparer le feu, intégrer l'anneau de métal dans le feu pour qu'il se dilate avant de le placer autour des pièces de bois pour fixer la roue, voici comment se passe la dernière étape de construction d'une roue de chariot avant qu'elle ne roule sur les pistes d'Alberta ! Autant dire qu'il faut qu'elle soit bien solide, surtout quand nous assistons à la fameuse course de chariots qui fait le show chaque soir !

John en train d'allumer le feu construit autour de l'anneau de métal


Premier virage technique de la course avant de "lâcher" les chevaux

 Ambiance Stampede en photos ici !
 
Cette course, elle a été créée pour le Stampede qui existe depuis 1912. Dans la tradition de la Conquête de l'Ouest, elle représente ce que devaient faire les chariots dans les grandes plaines. : quitter un campement pour rejoindre le prochain le plus vite possible! C'est une bonne idée pour déterminer qui va payer son coup le soir même ! Deux cavaliers accompagnent l'attelage de 4 chevaux et leur meneur qui dirige le chariot. Avant de grimper sur leur cheval pour suivre le chariot au plus près, l'un guide les chevaux de tête pour réaliser un parcours en 8. Le second commence par jeter dans le chariot ce qui représente les gamelles du campement et c'est parti pour une course fracassante !

Nous nous sommes régalés à suivre chaque après-midi les impressionnantes épreuves de rodéo. Avec une poignée, avec une rêne tressée et en selle, mais toujours en se tenant à une seule main, le cavalier essaye de faire un avec le cheval qui ne veut pas de lui ! Mais, il veut surtout se débarrasser de cette sangle fermement accrochée qui lui comprime l'urètre ! La même épreuve existe avec un taureau... Et ce n'est pas la même danse qui lie le bovin et son rider, la passion est bien plus violente avec le taureau qui virevolte tout en se contorsionnant ! 


Nous avons réellement savouré cette immersion de quelques jours dans la culture de l'Ouest Canadien. Toute la ville se met au rythme de cet évènement et malgré le monde présent dans le parc, nous ne nous sommes jamais sentis oppressés par la foule. Nous étions juste baignés dans une très bonne ambiance canadienne. Et forcément, nous avons joué le jeu de nous vêtir de nos jean's et de nous coiffer de nos chapeaux de cowboy et cowgirl. Avec un soleil brûlant, plus question d'avoir un coup de soleil dans le cou ! 



Les images sont dans l'album :  Ça va secouer au rodéo !

C'est de Whistler que nous écrivons ce nouvel article, Whistler où nous bouclons un peu la boucle de notre voyage au Canada... Nous avons quitté l'Alberta à contre-cœur, n'ayant pas fait la moitié de ce que nous voulions y vivre. Mais c'est comme ça le Canada, terriblement grand et frustrant ! Nous avons profiter de la route à travers la très fertile Okanagan Vallée, connue pour son vin et ses fruits. A Vancouver nous attendaient nos amis français, Arthur et Alexia, avec leur petit Mahel dont nous avons fait la connaissance. Et c'est avec eux que nous avons flâné réellement, pour la première fois, dans les rues de Vancouver...

Nous sentons que notre départ du Canada approche, nous ne savons pas encore quand nous passerons la frontière pour les États-Unis... En attendant, nous apprécions notre "bureau" à la bibliothèque de Whistler pour mettre à jour notre travail. Puis nous savourerons les Coast Mountains en mode estival ! Randonnées, kayak, barbecues, travailler un peu... tout un programme ! ;-)

A très bientôt !

Les Galopères

Juin 2015, notre petit paradis au Canada


Fin mai, il est temps pour nous de dire à bientôt à Charla et Tyler et nous quittons Edmonton pour retrouver les Rocheuses que nous avions laissées à l'Ouest depuis début mai. Les rendez-vous sont déjà pris avec eux pour les retrouver dès que possible. Au programme, Charla viendra travailler deux jours à Jasper puis ensuite, il est prévu que nous participions au "Clunker", ce rassemblement de "vieux tas de ferraille" qu'ils organisent fin juin. Ce sera une bonne occasion de retrouver  Peter et Kevin qui nous ont aussi aidés pour remettre en marche notre transmission. Quatre jours à longer les Rocheuses par une belle piste d'Alberta et chaque jour l'occasion de trinquer au plaisir d'être ensemble, avec nos vieux Toyotas... Il faut dire que ça nous a mis l'eau à la bouche !  

Avant cela, nous avons un mois devant nous et il est hors de question que nous prenions la ligne droite qui mène à Jasper, au cœur des Rocheuses. Ainsi, nous suivons les pistes à vue, dans le grand réseau des pistes qui desservent les stations de pompage du pétrole et d'extraction du gaz. Nous avions oublié les joies de la poussière, celle si fine qui s'incruste partout. C'est un plaisir de rouler vite, tous seuls sur les pistes à dégager un énorme nuage de poussière. C'est beaucoup moins drôle quand nous croisons un énorme camion qui ne va pas ralentir ou que nous nous retrouvons derrière lui sur quelques kilomètres !

Parfait endroit pour dormir au beau milieu de l'Alberta, dans l'attente d'aurores boréales !

En quittant Edmonton, nous quittons la maison de Charla et Tyler pour retrouver la nôtre et nous attendions avec impatience de dormir de nouveau dans notre chambre haute sous les étoiles. Malheureusement, ce ne sera que de courte durée puisque nous arrivons dans le parc national de Jasper où nous devons être discrets pour s'établir pour la nuit. Le premier jour nous trouvons une superbe piste, à flanc de montagne, dominant les lacs turquoises et nous rapprochant plus près des sommets... 

De retour dans les Rocheuses

 Malheureusement, tellement bien cachés, personne ne sait que nous sommes encore dans la zone et nous nous retrouvons le lendemain après notre grasse matinée face à une première barrière, fermée alors qu'elle était ouverte la veille... Un écriteau nous indique que la zone est alors interdite pour cause de feu dirigé. Effectivement une vilaine bibite attaque les résineux et le feu reste le meilleur remède pour soigner la forêt malade... Alex jette un coup d’œil sur les espaces alentours et trouve une voie où notre 61 peut passer. Entre les arbres et dans un terrain relativement facile, c'est assez simple avec un véhicule tout terrain. Malgré tout, c'est l'occasion de la première bosse de notre pépère sur son flanc arrière ! 

Nous continuons sur la piste, longeant la zone de chargement de l'hélicoptère qui déverse le combustible sur la forêt. Nous faisons profil bas et suivant notre chemin. Et quelques kilomètres plus loin, nous tombons sur une deuxième barrière ! Malheureusement, cette-fois le terrain est plus accidenté et nous ne savons pas vraiment comment nous allons pouvoir passer... Je m'approche de la barrière et constate alors que le cadenas n'est pas verrouillé ! C'est bon, nous sommes sortis d'affaire ! Une fois sortis de là, nous pouvons rire de tout ça. Nous rirons moins quand nous verrons dans la journée l'énorme nuage de fumée généré par le feu de forêt, à l'endroit où nous avons dormi... Heureusement que la grasse matinée n'a pas duré trop longtemps, il s'en est fallu de peu pour finir en rôti ! 


Il y a une chose que nous n'avions pas vécu en septembre quand nous étions arrivés dans les Rocheuses : la saison des moustiques ! Nous sommes en juin, en plein dedans ! Notre première randonnée nous fait comprendre que si nous nous arrêtons de marcher, c'est comme s'abandonner à eux et leur offrir notre sang... Nous marchons vite, l'un à côté de l'autre, scrutant les moindres bouts de peau que nous avons osé laissés sans protection. Dès qu'un moustique s'y pose, il est mort ! Sauf si un autre occupe notre attention ailleurs bien sûr... C'est ça le problème, c'est qu'ils attaquent en bande, on croirait presque qu'ils font un relai ! Et nous nous regardons tous les deux, dépités en voyant le nuage de moustiques indécrottables que l'autre traine derrière lui...

Au sommet de Whistlers Mountain, la montagne des marmottes siffleuses !

Dès que le temps nous le permet, nous sommes sur les chemins, en montagne. Comme nous prenons rarement les moyens touristiques pour rejoindre un sommet, nous voici embarqués sur un chemin où, en prenant de l'altitude nous nous rappellons que la neige est encore bien présente. Le sentier disparait parfois sous 30 centimètres de neige, nous perdons les traces et décidons de monter tout droit tandis que nous apercevons le sommet juste au-dessus. Une bonne décision pour éviter de s'enfoncer à chaque fois jusqu'à mi-cuisse, surtout quand on commence à sortir les shorts ! Une fois arrivés au sommet, les rencontres sont toujours incroyables... et sûrement incroyablement intéressées avec les spermophiles jamais farouches, les marmottes ou une martre curieuse. De toute façon, depuis que nous sommes de nouveau dans le Rocheuses, c'est l'homme qui devient une espèce rare. 
 
Le spermophile à mante dorée vient jusqu'à sentir dans les mains vides !

Entre deux randonnées, pour reposer nos jambes, nous trouvons rien de mieux que de sortir le kayak qui n'a pas servi depuis quelques mois pour découvrir le Lac Maligne. Au final, c'est 30 kilomètres de kayak que nous aurons fait dans la journée, pour rejoindre la fameuse Spirit Island. Nous en avons vu passer des bateaux de touristes et leurs vagues tout au long de notre parcours, chahutant notre frêle embarcation. C'est vrai que nous avons assez impressionné les pêcheurs qui nous ont vu traverser le lac sur notre kayak gonflable alors que tous leurs canoës sont en "dur", souvent équipés d'un petit moteur pour éviter de pagayer pendant des heures. Malgré le vent à l'aller, le lac agité au retour et cette sensation de distances interminables, nous étions au beau milieu d'un panorama magnifique et nombreux sont ceux qui ramèneront chez eux une image parfaite du Canada : un petit kayak rouge et ses deux passagers sur l'eau turquoise du lac, tous petits, perdus dans l'immensité du lieu... C'est heureux mais bien fatigués que nous sommes arrivés à la voiture juste avant que l'orage ne s'installe au niveau du lac ! 

Les géants du Lac Maligne et les tous petits pagayeurs

L'orage nous offre un bel arc-en-ciel et un kayak mouillé qui attendra pour être rangé !

Découvrez notre album "Au beau milieu de l'eau, au Lac Maligne" !

Une bonne journée de repos après notre virée en kayak et nous voici déjà sur un autre projet.  Deux jours consécutifs de beau temps, c'est le moment idéal pour aller admirer le Mont Robson, le géant des Rocheuses Canadiennes. Pour découvrir la vue sur sa plus belle face, deux jours ne sont pas de trop, vu qu'il faut parcourir 20 kilomètres à pied pour s'y rendre. Ni une ni deux, les sacs sont prêts pour deux jours, embarquant tente, sacs de couchage et matelas pour y passer une bonne nuit à côté du Lac Berg. 

Face nord du Mont Robson

Avant toute chose, il est indispensable de s'enregistrer auprès de la maison du parc provincial du Mont Robson dont l'organisation et les aménagements sont des choses que nous avons beaucoup appréciés. Tout en restant sauvage et très préservé de l'homme, ce parc propose des emplacements bien définis pour les campeurs. Un espace vaisselle est aménagé pour polluer au minimum l'eau du lac. Mais surtout, toute nourriture doit être stockée dans des garde-mangers en métal afin de ne pas attirer les ours dans les tentes... Et oui, l'ours est partout ici mais s'en protéger et le respecter nous est devenu très naturel et en fait un animal qui n'est pas si dangereux que ça. 

Ces deux jours à crapahuter au pied du Mont Robson resteront notre meilleur souvenir de notre temps à Jasper. Quand nous le regardons de 2300 mètres en dessous, lui du haut de ses 3954 mètres d'altitude, nous ne pouvons que nous sentir bien. Là, nous sommes dans notre élément, paisibles et silencieux en mangeant notre soupe bien méritée, écoutant les glaciers qui craquent, un œil sur les icebergs jouant sur l'eau du lac.

Superbe ensemble d'eau turquoise, de séracs acérés et d'un colossal sommet... C'est beau !

Jetez un oeil sur notre album "Le Mont Robson, colosse des Rocheuses Canadiennes"

Parce qu'être en voyage, ce n'est pas être en vacances mais plutôt être dans une tranche de vie, nous devons quitter Jasper et retourner à Canmore où nous avons besoin de trouver du travail pour quelques semaines. Canmore, c'est un peu pour nous comme une nouvelle terre d'accueil. Nous y retrouvons Phil, le collègue photographe d'Alexandre à Whistler, ainsi que Ray, originaire du Québec et qui a immigré ici depuis 10 ans. Nous comprenons très bien qu'il n'a jamais voulu repartir de là et c'est vrai que nous aussi, nous nous y sentons bien dans cette petite ville à côté de Banff la "touristique". 

Coucher de soleil sur la vallée de Canmore, une vallée où nous sommes bien
 
Ray nous accueille à bras ouverts chez lui et nous embauche pour réaliser des clôtures à Calgary. Tandis que nous passons de très bons moments avec des québécois, nos pensées vont vers nos amis Thérèse et Renald à Montréal et nous ne pouvons nous empêcher de jurer à coups de "Tarbarnak" et "d'Ostie de travail de Marde" tandis que nous devons faire des trous de 3 pieds (91,44 centimètres exactement !) dans un sol regorgeant de cailloux...

A Canmore de nouveau, notre transmission va très bien. Non cette ville n'est pas maudite. Cette fois, c'est Tyler qui nous appelle à l'aide... Il nous avait fait part des travaux sur Troopy, son Toyota HJ47 de 1981 qu'il est en train de restaurer... En pièces, une partie dans son garage, une autre chez un copain qui s'occupe de la carrosserie, cela nous rappelle quelques souvenirs... Conscient qu'il ne pourra pas le préparer à temps tout seul pour nos retrouvailles de "clunkers" fin juin, il est venu nous solliciter en retour pour un coup de main. 

Nous embarquons tous dans Troopy pour sa première sortie !

500 kilomètres plus loin et nous voici de nouveau au nord d'Edmonton, avec Charla et Tyler, à finaliser le remontage de Troopy qui sera prêt dans quelques jours. Et nous pourrons prendre les pistes d'Alberta ensemble, en famille Toyota, Charla avec son FJ55, Tyler et son HJ47 et nous avec notre HJ61 ! 

Ah oui ! Au fait ! Nous avions oublié de vous dire mais nous avons réparé la fuite de liquide de refroidissement qui empêchait notre chauffage auxiliaire de fonctionner correctement. L'occasion de faire une purge du circuit, de changer quelques joints et nous sommes prêts à retrouver nos bonnes douches chaudes du matin ! 

A très bientôt !
Les Galopères